« Une relation intime entre un humain et un androïde teste les limites de la nature humaine ». C’est de cette façon que Amazon Prime Video résume « A.I. Rising » film serbe de Lazar Bodrosa filmé en anglais.

L’histoire d’A.I. Rising

En 2148, dans un monde socialiste, une société totalitaire entreprend une mission spatiale pour conquérir Alpha du Centaure. Milutin, cosmonaute qualifié est envoyé sur cette expérience. Mais la société l’oblige à amener un androïde nommé Nimani, conçu pour répondre aux désirs du cosmonaute… L’androïde est construite de manière à lui plaire et à être soumise. Au fil du voyage Milutin découvre que Nimani le supervise et rend des comptes sur son comportement. Pourtant petit à petit il en vient à penser qu’elle ressent de vraies émotions et qu’ils ont une réelle relation.

Sur le papier ce n’est pas si mal, et ça nous laisse un espoir de film intéressant… Hélas, la réalité est toute différente !


Les décors sont vus et revus. Le vaisseau spatial dans le cinéma est toujours, au choix, flambant neuf avec des lumières high-tech partout ou tellement rouillé qu’on se demande comment il a pu quitter la terre. Ici, c’est la version rouillée qu’on nous livre. Il faut dire que l’humanité n’est pas gâtée puisqu’elle doit coloniser d’autres planètes vite fait bien fait. On a donc droit à un vaisseau spatial pourri.

La bande originale ressemble à du new-age ésotérique censé nous faire comprendre, je suppose, un truc sur l’esprit de l’androïde qui se transcende pour devenir humain. A moins que ce soit pour faire ressortir la beauté des corps qui s’étreignent dans tous les sens et quasi sans arrêt ?

Car c’est bien là qu’il y a tromperie sur la marchandise. Vendu comme un film de science-fiction à visée philosophique, « A.I. Rising » ressemble bien plus à un bon vieux porno. Le choix de l’actrice est d’ailleurs significatif puisque la demoiselle a fait toute sa carrière dans l’industrie pornographique…

Vu par ce biais-là, on se retrouve donc face à un homme mûr (beau certes mais mûr) qui passe son temps (alors que sur un vaisseau spatial il y a des expériences scientifiques à mener, c’est ce que dit Thomas Pesquet en tout cas) à fantasmer sur son robot sexuel de 20 ans de moins que lui. Comme elle est programmée pour faire ce qu’il veut … et bien il lui fait ce qu’il veut… Et quand Monsieur en a marre de la soumission, il ne trouve rien de mieux que de violer son robot ! J’arrête là, vous aurez compris mon propos, si vous avez envie d’un porno soft, allez-y… Si vous voulez d’un film où l’on traite les femmes de manière correcte et où l’on sortirait enfin des clichés dignes de la préhistoire, passez votre chemin !

De Lazar Bodrosa (2018)
Avec Sebastian Cavazza, Stoya, Marusa Majer, Kirsty Besterman