En amateur de films de science-fiction bien retors il faut bien avouer qu’on avait regardé la bande annonce ultra prometteuse de « In the Shadow on the Moon » avec beaucoup d’intérêt et même une pointe d’excitation. A tel point d’ailleurs qu’on s’est retrouvé devant notre écran Netflix un jour avant la diffusion ! Frustration…

Ça commence comme ça :

En 2024, Philadelphie est ravagée par une explosion qui laisse envisager un attentat.
36 ans plus tôt, trois personnes sans liens apparents meurent dans des circonstances étranges et particulièrement sanglantes. L’inspecteur Holt est chargé de l’enquête, aidé, presque de force, par son beau frère très zélé, l’agent Lockhart. Très vite ils comprennent qu’ils sont sur la piste d’une tueuse en série, les victimes portant des traces suspectes sur la nuque. Cette nuit-là, l’épouse de Lockhart va accoucher de leur petite fille… La vie de l’agent de police va complètement basculer.

Les allers retour dans le temps, le visage inoubliable de la mystérieuse tueuse, l’interprétation fiévreuse de Holbrook, tout nous portait à croire que « In the Shadow on the Moon » était le thriller de l’année. Le souffle narratif puissant mêlé à une image très esthétique nous permet d’y croire un moment.

Tout le film est porté, transcendé même par l’acteur Boyd Holbrook qui interprète Lockhart. Traumatisé par cette nuit cauchemardesque durant laquelle sa vie a basculé, l’agent de police ne cessera de mener sa quête contre l’avis de ses collègues, au risque de perdre sa famille.

Hélas le scénario s’enferre dans des lieux communs sans jamais arriver à développer sa grande idée. On la sent qui affleure parfois, on en tremble, on veut être surpris mais l’énergie retombe. Bien sûr, la théorie du voyage dans le temps et celle du tueur qui passerait à travers les mailles temporelles, est vue et revue et on a tort sans doute d’en attendre du nouveau. Pourtant « In the Shadow on the Moon » semblait vraiment pouvoir nous étonner. C’est raté de ce côté-là mais le film reste à voir. Pour l’interprétation des acteurs et pour ce que l’histoire, quand même, possède de nouveau.