Trente ans après Jean-Jacques Annaud et sa mythique adaptation du roman d’Umberto Eco, « Le nom de la rose » revient sous forme d’une série diffusée sur OCS, étant leur toute première création originale.

Déjà, sachez le, l’auteure de ces mots est fan absolue du film d’Annaud. Du roman d’Eco, de la période médiévale, de Sean Connery et d’histoires policières à connotation mystique… Inutile de préciser avec quelle impatience et quel esprit critique je me suis assise devant mon écran pour regarder le fruit du travail de l’équipe menée par  Giacomo Battiato.

Dès les premières images, on retrouve les mots du roman. Des passages entiers prononcés par Adso de Melk sont ceux écrits par Umberto Eco. C’est dire la volonté de retranscrire l’ambiance et l’esprit donnés par l’écrivain italien. Évidement certaines scènes qui n’existent pas dans le livre sont rajoutées. Mais c’est pour plus rapidement nous faire connaître les personnages et comprendre les enjeux de l’histoire.
Car si le film de Jean-Jacques Annaud donnait la part belle à l’intrigue policière et au côté fantastique du récit, la série, elle s’attache avec brio, à nous restituer la totalité du propos d’Eco.

Le nom de la Rose, l’histoire

En Italie en 1327. Le frère franciscain Guillaume de Baskerville accompagné de son novice Adso de Melk, arrive dans une abbaye bénédictine isolée pour participer à une discussion sur la pauvreté. Différents représentants des sommités de l’Église se déchirent autour de cette question et du Pouvoir. À leur arrivée à l’abbaye, ils sont impliqués dans une série de morts mystérieuses, aux ressorts bien plus complexes que ce que les inquisiteurs veulent croire.

Le point de vue de la série

Premièrement, dès le premier épisode, la série nous apporte un éclairage sur le monde politique et religieux de l’époque. (Période du schisme de l’église d’occident, qui voit deux papes s’opposer, l’un à Rome, l’autre à Avignon) ; nous ouvre les yeux sur la vie quotidienne des moines, des pauvres, paysans, lépreux… nous livre l’image d’une vie spirituelle pleine de peurs et de superstitions.

Mais c’est à un voyage passionnant que nous invite la série, qui n’oublie pas pour autant les scènes de bataille, questions policières, rivalités et relations perverses. Bref, tout ce qui avait été abordé par cet érudit d’Umberto Eco !

C’est clairement de la belle ouvrage que cette série, où les acteurs réussissent l’exploit de nous faire oublier leurs illustres prédécesseurs. La distribution magnifique, est internationale (à l’image de tous ces moines venus de l’Europe entière pour vivre ensemble à l’Abbaye). John Turturro interprète un Guillaume de Baskerville. Humain, pieux et sensible, qui guide son jeune novice avec une intelligence éclairée.

Venant après tant de réussite, que ce soit celle du livre ou celle du film précédent, c’était un défi de se lancer dans une nouvelle adaptation. Finalement, défi largement relevé pour notre plus grand plaisir !

De  Giacomo Battiato

Côté Casting :
Avec John Turturro, Damian Hardung, Rupert Everett, Michael Emerson, Sebastian Koch, James Cosmo, Fabrizio Bentivoglio, Greta Scarano, Stefano Fresi, Piotr Adamczyk, Corrado Invernizzi, Richard Sammel, Tchéky Karyo,