Le 10 mai, Netflix continue son exploration du chaos avec « The Society ». Que serait un monde sans règles ? Un monde sans institutions ? Un monde où le plus fort règne en maître et où le faible ne peut que s’adapter ? Un monde où deux visions de ce que doit être la vie en société s’opposent et s’affrontent ? C’est à ces questions qui taraudent l’humanité en général et le cinéma en particulier, que s’attaque « The Society » durant 10 épisodes de 52 minutes.

The Society, le synopsis

De nos jours, en Angleterre, des problèmes de pollution obligent les adultes de la petite ville de West Ham à mettre leurs enfants en sécurité. Ces derniers montent donc dans le bus qui devrait les conduire à l’abri, pour ce qu’ils s’imaginent être de longues vacances, loin des parents. Pourtant un phénomène inexpliqué les ramène dans leur ville au petit matin. West Ham est identique et pourtant très différente. Car les routes sont bloquées par d’immenses et inextricables forêts et, surtout, leurs parents ont disparus. Livrés à eux mêmes, ils tentent de s’organiser, mais des conceptions diamétralement opposées surgissent vite. Prise de pouvoir, instinct de survie, alliances improbables… C’est une société chaotique qui naît alors, dévoilant le vrai visage de chacun.

Sa Majesté des mouches

S’inspirant du roman de William Golding, « Sa Majesté des mouches », dans lequel des garçons se retrouvent livrés à eux mêmes après que leur avion se soit écrasé, « The Society » s’empare du propos avec brio. Comme il se doit, elle laisse s’évanouir la civilisation pour laisser place à un état de sauvagerie et de violence. Bien loin de toute vision positive, « The Society » se propose d’explorer l’âme humaine dans ce qu’elle a de plus terrible et destructeur. Sans surprise, mais jusqu’à la nausée, on se retrouve à se demander comment on réagirait nous même dans une telle situation. Serions-nous de ceux qui meurent pour la survivance d’une certaine idée de l’humanité ? Ou sauverions-nous d’abord notre peau et celle de nos proches ?

Spectacle plaisant, même si hélas sans surprise, « The Society » remplit pleinement son rôle de catharsis. A nous poser de telles questions devant notre écran, nous évitons heureusement de nous les poser dans la réalité.