Il était une fois cinq anciens soldats américains qui ont été prêts à se sacrifier pour leur pays pendant des années. Lâchés, comme il se doit, à leur retour une fois la guerre finie, ils se retrouvent avec des difficultés à boucler les fins de mois et commencent à se poser des questions sur la reconnaissance de la mère patrie… Du coup ils décident de recycler leurs (grandes) compétences à leur propre profit et de s’en aller braquer un des cartels les plus violents d’Amérique du Sud. Histoire de mettre du beurre dans les épinards et de pouvoir envoyer leurs gosses en fac.

La Triple Frontière

C’est donc à la « triple frontière » Brésil, Argentine, Paraguay que nous suivons nos lascars dans la préparation de leur opération, puis dans le braquage lui même qui, bien sûr, ne se passera pas comme prévu.

Comme c’est J.C. Chandor (« Margin Call ») qui a réalisé le film, on dépasse largement le cadre du film d’action pur et dur. Nos soldats d’élite ont un cœur et une conscience en plus de leurs muscles et le casse ne se passera pas sans remise en question de leur loyauté. Sans doute une manière de refuser qu’on dise « sois beau et tais-toi ». Car côté belles gueules «  Triple Frontière » fait le plein : Entre Ben Affleck, Oscar Isaac, Charlie Hunnam, Garrett Hedlund et Pedro Pascal, il y en a pour tous les goûts ! Et tous ces beaux mecs ne nous éviteront pas une critique sur l’impérialisme américain et ses conséquences…

C’est donc à un exercice intéressant et fort réussi que s’est livré J.C. Chandor. De l’action, de l’intelligence, du muscle et des cerveaux, tout cela dirigé à la perfection. Au départ c’est Kathryn Bigelow (« Démineurs », « Zéro Dark City ») qui devait réaliser ce film, et même si on aurait bien aimé voir ce qu’elle en aurait fait, il nous faut bien avouer que Chandor s’en tire comme un chef !

Sur Netflix à partir du 13 mars

De J.C. Chandor (2019)
Avec Ben Affleck, Oscar Isaac, Charlie Hunnam, Garrett Hedlund et Pedro Pascal